Monument funéraire et religion
Chaque religion possède ses traditions et ses coutumes qui lui sont propres. Les différents Guides ou Livres religieux dictent à leurs fidèles les usages à respecter lors de l’organisation des obsèques d’un de leurs proches.
De la prière, au procédé (inhumation ou crémation), les rites funéraires, les interdictions ou les obligations liées au deuil… les funérailles sont, en tous les cas, un sujet important dans toutes les religions. Voici quelques informations sur la marbrerie funéraire suivant les quatre plus grandes religions en France.

Le catholicisme
Les familles catholiques choisissent généralement pour leur proche défunt des monuments funéraires de type classique ou épuré. Généralement, l’appartenance religieuse va être signalée grâce à une gravure soit d’une croix soit par un passage de la Bible.
Il existe également des pierres tombales ayant la stèle en forme de croix. Les catholiques choisiront des modèles traditionnels en pierre aux modèles plus modernes en granit, il n’y a pas de règles fixées, ce sera en fonction de la personnalité du défunt et du budget de la famille.
Il faut également rappeler que la crémation est autorisée (ou au moins tolérée) par l’Église Romaine depuis 1963.

L’Islam
Les monuments funéraires musulmans ont leurs particularités. Les musulmans doivent être inhumés dans un carré musulman dans les cimetières. La tombe doit être orientée vers La Mecque et il ne doit pas y avoir de tombale (grande dalle horizontale qui recouvre la sépulture).
Comme il n’y a pas de tombale, les pierres tombales musulmanes sont souvent composées d’une stèle sur laquelle est gravé un verset du Coran, le croissant coranique ainsi que les civilités du défunt. La crémation est une pratique interdite par le Coran.
Rappelons que 80% des musulmans français se font rapatrier dans leur pays d’origine pour leurs funérailles.

Le judaïsme
Les personnes de confession juive sont enterrées dans des cimetières israélites ou dans des carrés israélites prévus par les cimetières municipaux. Les juifs Sépharades ont pour tradition d’utiliser des monuments funéraires classiques tandis que pour les juifs Ashkénazes le monument funéraire n’est composé que d’une stèle.
Sur la stèle sont gravés les civilités du défunt en français et en hébreu, le nom de la mère du défunt pour les Sépharades et le nom du père du défunt pour les Ashkénazes ainsi qu’une ou plusieurs Maguen David (Etoile de David) et un épitaphe.
La torah interdit la crémation et l’exhumation ce qui induit que les concessions juives sont perpétuelles. De nombreux juifs souhaitent se faire inhumer en Israël.

Le protestantisme
Les obsèques protestantes sont d’une grande simplicité. La sobriété étant le maître mot des funérailles protestantes, la plupart des familles protestantes choisissent pour leur proche défunt, des monuments funéraires classiques ou épurés.
De nombreux protestants optent également pour la crémation.
Foire aux questions
Dans quelle religion l’incinération est-elle autorisée ?
- Judaïsme : Interdite, seule l’inhumation est permise.
- Islam : Interdite, seule l’inhumation est autorisée.
- Catholicisme : Acceptée depuis 1963, mais l’Église recommande de garder les cendres dans un lieu sacré (cimetière, columbarium).
- Protestantisme : Généralement acceptée, au choix de la famille.
Quels rituels accompagnent la toilette funéraire ?
- Judaïsme : Le corps est lavé et purifié par la Hevra Kadisha, puis enveloppé dans un linceul blanc.
- Islam : Le corps est lavé rituellement (ghusl), parfumé et enveloppé dans un linceul blanc (kafan).
- Catholicisme : Pas de rite spécifique de lavage, mais le corps peut être béni.
- Protestantisme : Pas de rituel de toilette imposé, sobriété et simplicité privilégiées.
Comment se déroule la cérémonie religieuse ?
- Judaïsme : Sobriété, prières et lecture de psaumes, discours funèbre (hesped).
- Islam : Prière funéraire (Salat al-Janazah) collective, simple et sobre.
- Catholicisme : Messe ou célébration à l’église, avec prières, chants et bénédiction du corps.
- Protestantisme : Cérémonie centrée sur la lecture biblique, la prière et le rappel de l’espérance en Dieu.
Quelles sont les pratiques de deuil après les funérailles ?
- Judaïsme : Période de shiv’a (7 jours de deuil strict), puis shloshim (30 jours de deuil plus léger).
- Islam : Deuil de 3 jours en général, 4 mois et 10 jours pour les veuves.
- Catholicisme : Périodes de recueillement variables, messes de souvenir (7e jour, 30e jour, anniversaire).
- Protestantisme : Période de deuil plus libre, selon les familles et communautés.